L'Exposition "Bleu, Blanc, Noir"
Rencontre avec Wilson Hoarau
Il partage l’affiche de l’exposition « Bleu, Blanc, Noir » à la Galerie du Passage des Arts à Navarre avec le photographe Paul Glatigny, qui pourrait être son grand-père spirituel. Rencontre avec le photographe Wilson Hoarau.
Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours et quel a été votre déclic pour commencer la photographie ?
Je suis né à la Réunion, je suis arrivé à Évreux dans les années 80, j’avais 3 ans. Je suis autodidacte, j’ai énormément lu sur la photographie, j’ai toute une collection de bouquins sur le sujet. J’ai commencé la photo au collège. J’ai reçu en cadeau un appareil photo argentique pour ma communion. Avant ça, je faisais déjà des photos avec les appareils de mon père. J’ai commencé à l’âge de 14 ans, j’allais faire développer mes photos argentiques chez Kodak. Quand je suis rentré au Lycée, je suis passé au numérique. Quelques années plus tard, j’ai eu un petit regret de ne plus faire d’argentique, une vraie frustration. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le club photo de Navarre qui faisait encore de l’argentique, qui était à l’époque dirigé par Paul Glatigny, j’avais 20 ans.
Vous partagez l’affiche de l’exposition « Bleu, Blanc, Noir » avec le photographe Paul Glatigny à la Galerie du Passage des Arts à Navarre, racontez-nous ce qui vous lie ?
Paul c’est un personnage. Tout le monde le connaît à Évreux ! Aujourd’hui Paul est un ami avec qui je partage une passion : la photographie argentique. C’est son grand-père qui lui a transmis le goût. Moi, je n’ai jamais connu mon grand-père, j’aurais aimé qu’il soit comme Paul.
J’ai fait partie du club photo pendant deux ans, à la suite desquels, Paul m’a transmis le flambeau. J’ai repris les rênes et je suis devenu responsable du club. Depuis 2012, je viens tous les mardis soirs au club photo de Navarre pour transmettre ma passion. Même si je déménage bientôt du côté d’Elbeuf, je continuerai à venir tous les mardis soirs.
Quelle est votre démarche artistique ? Qu’aimez-vous photographier par-dessus tout ? Quels sont vos sujets de prédilection ?
J’aime surtout les portraits.et la street photo : les photos de rue. C’est beaucoup au feeling. J’ai toujours un appareil photo argentique avec moi et mon téléphone pour prendre des photos. J’essaie de faire de tout, j’ai fait de l’animalier, des photographies d’insectes. Ma passion c’est de chercher en permanence des nouvelles techniques.
Quels sont vos photogaphes préférés ?
Comme je fais beaucoup de photos en noir et blanc, je suis forcément très inspiré par Robert Doisneau et Sebastiano Salgado qui a une technique très complexe.
Vos photos sont visibles jusqu’au 25 mars. Que présentez-vous à la galerie Passage des Arts ?
J’expose des photos en monochrome bleu selon le procédé de cyanotype qui a plus de 100 ans. Ce sont deux produits ferreux qui lorsque l’on les mélange réagissent au soleil et deviennent bleus. Dans l’exposition, je voulais donner un côté intemporel, que l’on ne puisse pas deviner si les photos ont été prises aujourd’hui ou il y a 100 ans. J’aime aussi beaucoup la récupération et l’écologie, j’ai chiné tous mes cadres photo dans des foires à tout.